Tout d’abord le Zen incarne pour moi cet état de paix et d’« illumination intérieure », que l’on peut notamment atteindre en pratiquant régulièrement la méditation. Le zen n’appartient à aucune école, à aucune idéologie, il incarne la liberté. Pour celui qui décide de s’engager dans cette voie, il s’agit de vivre en étant en harmonie avec son corps et son esprit, de prendre en compte ses souffrances et ses névroses pour les accepter afin de ne plus les subir. Puisant dans la force et l’énergie, le zen marque de son empreinte tous les instants de la vie : c’est marcher, manger, dormir, respirer, penser et travailler dans une parfaite osmose avec soi-même, autrui et son environnement. Plus qu’une pratique, c’est un état d’être qui a pour finalité le plus haut désir spirituel : trouver la paix intérieur et l’unité avec le cosmos …. un long chemin qui demande du courage et de la rigueur, il est bien plus facile de se laisser aller à la haine et la critique que de s’élever vers la paix et la bienveillance. L’un des enseignements majeurs du zen est la patience …. tel une montagne, calme, sereine, solide, inébranlable, spectatrice du temps qui passe, imperturbable. Les saisons se suivent avec leurs lots de fluctuations météorologiques, pluies, neige, vent … la montagne elle reste là, imperturbable, pour moi la montagne a tant à nous apprendre, c’est un peu comme une mère ou une grand-mère que l’on se doit de respecter, d’écouter. Je reste parfois des heures sur un sommet à ne rien dire, à ressentir, à apprécier … on en ressort toujours plus grand, plus sage, apaisé, guéri.